Les maillons d’une chaine
Le Coteau Fleuri est un centre de vacances chrétien que j’affectionne particulièrement. J’avais tout juste sept ans la première fois que j’y ai mis les pieds. D’ailleurs, c’est incroyable ! Je suis à mon bureau et le fait de vous écrire ces quelques mots sur ce centre de ma naissance spirituelle remet en éveil tous mes sentiments d’alors. Je me souviens des senteurs de la forêt, de nos jeux d’enfants, des moniteurs si gentils et disponibles, des cuisinières qui nous concoctaient des bonnes tartes aux myrtilles… c’est toute cette multiplication d’émotions qui fut déterminante pour ma conversion.
Le souvenir est une bénédiction car, c’est à l’âge de vingt-trois ans, au moment du bilan peu fructueux de ma courte vie, au moment où j’étais abattu devant ma triste existence, que je me suis souvenu des jeux d’enfants, des moniteurs et des cuisinières. A cet instant-là, je fis la réflexion suivante : “Ah, si seulement je pouvais retourner en colo.” Bien sûr, cette observation me fit sourire étant donné mon âge. Mais en allant chercher ma mère à la sortie de l’église, Laurent Altmann, le pasteur de jeunesse de l’époque, me dit : “Patrice, il va y avoir un camp de jeunes adultes au Coteau Fleuri, veux-tu que je t’inscrive ?” Devinez quelle fut ma réponse…?
Je me retrouvais sans tarder dans ce merveilleux endroit chargé de mes souvenirs d’enfance. Il ne fallut que quelques cultes avant que je me retrouve en larmes et touché par la grâce de Dieu. Ah, si à ce moment précis une personne m’avait photographié, alors les commentaires auraient été à peu près ceux-ci : “Quelle onction il y a eu sur le prédicateur (et c’était vrai) pour que ce jeune homme donne sa vie au Seigneur !”
Nous regardons trop souvent la finalité et attribuons tout le mérite au dernier maillon. Néanmoins, en amont il a fallu des centaines d’heures de prières de ma mère et des anciens, des bénévoles dévoués comme les moniteurs de l’école du dimanche et des colonies, des directeurs de centre de vacances, des cuisinières, des jardiniers ou encore le conseil d’un pasteur de jeunesse avant mes larmes… Comprenez-vous qu’ensemble, ils ont contribué à ma conversion ?
Chaque maillon est important… ne vous négligez pas dans ce que Dieu vous a confié.
Une action pour aujourd’hui
Seigneur, je prends la décision de te servir. Peu importe que mon service soit visible ou pas, je vais donner le meilleur de moi-même.
Par Patrice Martorano
