“Elle amène son pain de loin… Elle ne mange pas le pain de paresse.” Proverbes 31.14 et 27
Mettre la main à la pâte est une expression utilisée dès le XIIIe siècle. Elle fait allusion à la fabrication du pain. Si le boulanger ne travaille pas lui-même sa pâte, il n’aura pas de pain. Le sens imagé de cette expression signifie : Participer à la tâche, au travail qu’il y a à faire, travailler soi-même à quelque chose, s’engager dans une action concrète.
Il existe une autre expression, moins sympathique, mais très significative : “Mettre ses mains dans le cambouis”, qui nous rappelle que si l’on veut réparer un véhicule en panne, il ne faut pas hésiter à y mettre ses mains.
Le texte du livre des proverbes, cité plus haut fait référence à la femme vertueuse qui fabrique son pain. Lorsqu’il est dit qu’elle amène son pain de loin cela ne signifie pas qu’elle le faisait venir d’une lointaine usine, mais cela signifie qu’elle se levait très tôt dans la nuit pour pétrir longuement sa pâte, voilà aussi pourquoi ce pain n’était pas le “pain de paresse”.
Cette femme vertueuse représente l’Eglise ; une église qui sait prendre ses responsabilités en s’engageant avec courage dans l’œuvre qui est à faire.
J’imagine que cette femme vertueuse mettait la main à la pâte en pensant au bonheur qu’elle allait procurer à toute sa famille. Elle accomplissait ce labeur pour nourrir sa maisonnée. Elle ne le faisait pas par devoir mais par amour. Le moteur de ce travail résidait dans l’amour qu’elle portait à sa famille.
Si vous êtes engagé dans une activité, et que vous avez mis la main à la pâte, le faîtes-vous en pensant au bien des autres ? L’amour pour les frères et sœurs, l’amour pour le Seigneur Jésus-Christ est-il le seul moteur de vos activités ?
Les tâches qui sont à faire dans une communauté sont fort nombreuses. Vous n’êtes pas obligé de vous y engager, vous pouvez croiser les bras en attendant que “les autres le fassent”. Mais vous pouvez aussi, décider de mettre la main à la pâte. C’est à dire participer au travail qui est à faire.
L’ecclésiaste nous donne ce conseil : “Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le”(Ecclésiaste 9.10). Il est important de souligner que ce conseil est équilibré car il précise : “avec ta force”. Il n’est nullement question de vouloir faire plus que ce que vos forces et vos disponibilités vous le permettent. Mais si les forces sont présentes et si la disponibilité y est, alors n’hésitez pas et “mettez la main à la pâte”.
Une décision pour ce jour
Seigneur, aujourd’hui je décide de ne plus être un simple spectateur dans ton église, un consommateur, mais un acteur, un artisan qui s’engage à faire ce qui est à faire selon mes capacités.
Paul Calzada